Le droit suisse de la circulation routière, et il est bon de le rappeler, est un domaine du droit à part entière qui concerne tout automobiliste détenteur du permis de conduire. Il s’agit d’un domaine juridique dense et parfois complexe qu’il n’est pas toujours aisé d’appréhender pour le conducteur.
Tout automobiliste saura qu’une multitude de règles doivent être respectées et qu’une violation de ces dernières entraînent généralement - en dehors du système des amendes d’ordre - des conséquences pénales (amende, peine pécuniaire ou peine privative de liberté) et administratives (avertissement, retrait du permis de conduire).
Ceci étant, il n’est pas toujours aisé de saisir tous les mécanismes juridiques
applicables en cas d’infraction. En effet, il existe par principe trois degrés
de gravité de la faute (faute légère, moyennement grave et grave) avec des
conséquences différentes en fonction de ladite gravité, si bien qu’il est
parfois difficile pour le conducteur de s’y retrouver.
Ainsi, il nous paraissait utile de dresser ci-dessous une liste (casuistique) d’exemples concrets de comportements en fonction de la gravité de la faute qui sont issus de la jurisprudence du Tribunal fédéral (Source : Code suisse de la circulation routière commenté, Bussy et al., 4 ème édition, Bâle, 2015). Nous aborderons ici la gravité de la faute (légère, moyennement grave et grave) au regard des différents retraits du permis de conduire (retraits d’admonestation selon les art. 16a à 16c LCR) qui pourraient être prononcés. A noter que sur le plan pénal (art. 90ss LCR), la Loi fédérale sur la circulation routière prévoit uniquement la violation grave des règles de la circulation routière (faute grave) et la violation simple, cette dernière catégorie englobant tant la faute légère que la faute moyennement grave.
Veuillez encore noter que certains comportements, en fonction des
circonstances du cas d’espèce, peuvent, cas échéant, être rangés dans une
autre catégorie.
Exemples d’infractions légères :
Exemples d’infractions graves :
Naturellement qu’il ne s’agit ici que de quelques illustrations et que de nombreux autres comportements constitutifs d’une infraction existent. Il faut savoir que si le comportement incriminé laisse place à une appréciation de l’autorité quant à la gravité de la faute avec nécessité pour dite autorité de tenir compte de toutes les circonstances du cas d’espèce, il sera judicieux de recourir à un professionnel afin de vous assister, ce d’autant plus si des antécédents existent.