Le printemps marque le début de la saison de la moto. Avant la première sortie, l'ACS recommande une petite liste de contrôle et des conseils utiles.
Tout d'abord, il convient de faire un petit tour autour de la machine. Y a-t-il des traces de liquide quelque part, ce qui pourrait indiquer des fuites ? La chaîne est-elle bien lubrifiée et les freins sont-ils exempts de rouille ? Lors d'un premier essai d'assise "à sec", il convient de vérifier si toutes les poignées et tous les leviers tournent facilement.
Il est également important de jeter un coup d'œil aux pneus. La pression de gonflage doit correspondre aux indications du fabricant. La loi exige en outre une profondeur de profil d'au moins 1,6 millimètre. Pour des raisons de sécurité, l'ACS recommande au moins quatre millimètres. Les pneus présentent-ils des fissures, des zones poreuses ou des bosses ? Quand ont-ils été changés pour la dernière fois ?
La date de fabrication peut être identifiée sur le flanc du pneu grâce au numéro DOT. Même si la profondeur des profils des pneus promet encore une longue durée de vie : les rayons UV et les intempéries font vieillir la gomme. Dans l'intérêt de sa propre sécurité, l'ACS recommande de remplacer les pneus tous les cinq ou six ans.
L'huile moteur, le liquide de refroidissement et le liquide de frein doivent avoir le niveau correct. Si le repère généralement bien visible sur le réservoir ou la jauge n'est pas atteint, il ne faut pas simplement faire l'appoint rapidement. Il est possible qu'il y ait une cause à la perte de liquide. Une vérification plus détaillée s'impose donc.
De nombreux motocyclistes retirent la batterie pour la recharger régulièrement pendant l'hiver ou la branchent sur des chargeurs spéciaux pour maintenir la tension. En règle générale, la moto démarre alors bien. Quelques secondes de patience peuvent toutefois être nécessaires jusqu'à ce que la pompe d'injection ou le carburateur aient aspiré suffisamment de carburant. Si, après un court laps de temps, le moteur tourne "rond" et que les éventuelles fumées bleues à l'échappement se sont dissipées, le départ peut être donné.
Mais avant cela, il faut absolument vérifier une nouvelle fois le système d'éclairage. Il est préférable de le faire avec le moteur en marche, sinon la batterie risque de ne plus avoir assez de courant pour démarrer le moteur. Des phares, des clignotants et des feux stop en bon état de marche sont particulièrement importants pour les motos, afin que leur silhouette fine soit mieux perçue dans le trafic. Les ampoules défectueuses doivent donc être remplacées dans tous les cas.
Des gants, un blouson de moto avec des protections ainsi que des chaussures ou des bottes solides font partie de l'équipement de base évident. Des vêtements clairs et réfléchissants ou un gilet de sécurité supplémentaire résistant à la vitesse augmentent la visibilité et donc la sécurité.
Même si les vêtements de protection sont encore en bon état, leur remplacement peut tout à fait être envisagé, car l'évolution ne s'arrête pas non plus dans ce domaine. Il existe désormais des vestes et des gilets airbag ainsi que des matériaux plus performants pour les protections. Ceux qui roulent en cuir peuvent envisager de passer à des textiles plus résistants à l'abrasion et rembourrés, d'autant plus qu'ils sont généralement aussi plus respirants.
L'alpha et l'oméga des vêtements de protection est et reste le casque. Il doit être bien ajusté, sans serrer et ne pas bouger facilement d'un côté à l'autre lorsqu'on secoue la tête. Il doit en outre être conforme à la norme de sécurité européenne actuelle ECE 22.06. Les casques en fibre de verre ou en carbone sont plus légers et offrent souvent une meilleure protection que les modèles en polycarbonate.
Une visière anti-buée et résistante aux rayures ainsi qu'une bonne ventilation garantissent une vision claire et une température agréable pendant la conduite. Même si le casque a encore le meilleur aspect et n'est jamais tombé, l'Association pour le contrôle technique (Gesellschaft für Technische Überwachung) recommande de le racheter tous les cinq à sept ans, car les matériaux vieillissent avec le temps et finissent par perdre leur effet protecteur.
Les motocyclistes devraient parcourir les premiers kilomètres par beau temps et sur des routes sèches. Il est judicieux de rouler d'abord à un rythme plus modéré, loin des limites personnelles. Cela permet de retrouver le feeling avec la machine. Les experts conseillent également de suivre un stage de sécurité tel que l'ACS Warm Up qui est idéal pour reprendre sa machine en main.
Bonne saison à tous !
Texte Markus Rutishauser / Photos de l'usine