Apprécier la mobilité

Je suis enchanté que nous ayons trouvé en Tom Lüthi l’ambassadeur parfait pour l’ACS. Le Bernois de 31 ans est un travailleur de l’ombre qui ne cesse d’évoluer et qui, malgré ses grands succès dans le domaine sportif, a toujours gardé les pieds sur terre. A travers Tom et en sa qualité d’ambassadeur de notre club, nous aimerions toucher un public plus jeune marquant une affinité pour le trafic motorisé individuel. Notre club prend un nouveau départ, et Tom Lüthi, avec sa fraîcheur juvénile et son amour pour la mobilité, personnifie parfaitement cette mutation. 

Une fois de plus également, le Salon de l’auto de Genève ouvre ses portes sous le signe de l’amour pour la mobilité. Du 8 au 18 mars 2018, Genève attire les amateurs de voitures du monde entier. Cette année encore, de nombreuses nouveautés sont présentées. L’ACS y est évidemment présent avec un stand attirant. Venez nous voir dans la halle 2, au stand 2034, et découvrez les moments forts qui rythment notre présence sur place.

Afin de garantir le plaisir de la mobilité à l’avenir aussi, les goulets d’étranglement sur le réseau de nos routes nationales doivent être éliminés. Aujourd’hui déjà, les bouchons font partie de notre quotidien. Tous les ans, les automobilistes suisses passent plus de 20’000 heures dans les embouteillages. Le nombre de véhicules qui circulent quotidiennement sur nos routes est en constante augmentation. En prévision de 2040, la Confédération estime à 20 % le taux d’engorgement régulier des routes nationales. Ce ne sont pas des perspectives réjouissantes. Mais une bonne nouvelle nous arrive de Berne. Le Conseil fédéral souhaite éviter les engorgements et investira, en diverses étapes d’ici 2030, environ 13,5 milliards de francs dans l’extension du réseau des routes nationales. Le focus de l’extension sera mis sur les agglomérations urbaines. Des projets urgents, déjà bien développés et émanant de toutes les parties de Suisse, seront réalisés. L’ACS se félicite de ces projets d’extension et les soutient. De notre point de vue, il est essentiel que les cantons, dans le cadre de la procédure de consultation, privilégient la pondération et la planification à l’échelon national et renoncent à privilégier d’autres projets, motivés par des intérêts propres. Le programme d’extension dans son ensemble se verrait menacé, et sa réalisation serait retardée indéfiniment. Nous autres automobilistes serions, une fois de plus, les dindons de la farce.

Durant l’actuelle session de printemps, au chapitre de la politique des transports, les propositions d’amélioration du Conseil fédéral concernant Via sicura feront l’objet de discussions. Les adaptations proposées concernant les délits de chauffard en particulier seront vivement débattues. L’ACS estime que dans l’intérêt de la sécurité routière, les dépassements sévères de vitesse ne pourront être tolérés à l’avenir non plus. Mais nous trouvons important que les tribunaux puissent bénéficier désormais d’une marge d’appréciation, afin de pouvoir pondérer le délit de façon raisonnable. La peine minimale actuelle de Via sicura est totalement disproportionnée par rapport à celle prononcée pour d’autres délits. Nous soutenons donc la proposition du Conseil fédéral d’abaisser la peine de 1 an à 6 mois. Nous verrons à quelle décision aboutiront les débats au Parlement. 

Thomas Hurter
Président central
Automobile Club de Suisse