MotoGP et sécurité sont compatibles

Les terribles accidents qui se sont produits lors de la dernière course de MotoGP sur le Red Bull Ring ont fait ressurgir le problème de la sécurité. Quel s sont véritablement les risques pris par les pilotes de course ? Et sont-ils présents à l’esprit des coureurs qui roulent sur l’asphalte avec des pointes de vitesse à 300 km/h ?  

Tom Lüthi s’exprime à ce sujet : «  Bien évidemment, ces dernières années, les compétitions de motos ont connu d’énormes changements. Les développements techniques ont permis d’augmenter la vitesse des motos . N ous atteignons donc des vitesses de pointe beaucoup plus élevées, entamons les virages avec plus de vitesse grâce à une meilleure adhérence, freinons plus tard et pouvons, de manière générale, nous approcher plus près de s limite s du possible. Tout c ela rend notre sport plus impressionnant et plus spectaculaire. Parallèlement, les forces qui s’exercent sur la moto et le pilote sont évidemment plus grandes aussi. Les pistes de course, dont le tracé et les es paces de chute étaient parfaits il y a encore quelques années, doivent être réaménagées aujourd’hui. C’est le cas, par exemple, pour le tracé des virages 2 et 3 du circuit Red Bull Ring, qui, suite aux événements récents, est remis en question et sera vraisemblablement ajusté afin de désamorcer précisément cette zone à risques.  

Notre équipement aussi – la combinaison en cuir avec airbag incorporé ( obligatoire depuis 2018 ) , le casque, les gants et les bottes de course - doit correspondre à certaines normes de la FIM, définies avec précision. Toutes ces exigences en matière de technique, d’ équipement et de circuit de course sont en constante évolution.  L e comité de sécurité, composé de pilotes de toutes les catégories MotoGP , se réunit régulièrement pour se pencher sur des sections de circuit potentiellement dangereuses ou des incidents peu acceptables, et il pose des questions critiques au sujet des règlements de sécurité existants. Cela signifie que, contrairement à ce qu e l ’on peut penser de nous ( nous sommes souvent considérés comme des « accrocs à l’adrénaline » ) , la sécurité demeure l’une des questions les plus importantes.    

Finalement, on ne doit pas négliger non plus l’aspect de la production de masse  : des développements dans le MotoGP , que ce soit en termes de technologie des motos ou d’équipement des pilotes, sont souvent repris dans les fabrications en série – à condition évidemment d’avoir fait leurs preuves en course. C’est réjouissant de penser que nous pouvons d’une certaine manière - grâce au risque assumé et au travail de développement réalisé à travers les courses de moto - apporter une plus-value en termes de sécurité à nos supporters, aux spectateurs et aux passionnés de course qui évoluent tous les jours sur nos routes. »  

Bien à vous,  

Tom Lüthi, ambassadeur ACS