18.03.2022
S’asseoir dans sa voiture, faire pivoter le siège et travailler sur son ordinateur portable, alors que le véhicule se déplace seul de A à B… La conduite automatisée va-t-elle nous le permettre à l’avenir ? L’automatisation avance à grands pas et nous permet de rouler sans stress aujourd’hui déjà. Dans le cadre de la révision de la loi sur la circulation routière, le Conseil fédéral souhaite donc règlementer par la loi les bases de la promotion de la conduite automatisée.
L’inscription dans la loi des bases
visant à règlementer la conduite automatisée, prévue par le Conseil fédéral,
est fortement saluée par l’ACS. En effet, il
s’agit non seulement de l’automatisation à proprement parler, mais bien de
notre mobilité future. Une mobilité fonctionnelle est la condition préalable à
une économie florissante. De plus, elle est indispensable pour gérer la
croissance démographique. Le trafic individuel motorisé est fréquemment accusé
de pollueur. On oublie cependant que le développement technique accompli par
l’industrie automobile au cours des vingt dernières années a permis de réduire
de 49 pourcent les émissions par kilomètre parcouru.
L’ACS soutient la promotion de la conduite automatisée
principalement pour les raisons suivantes: d’une part, elle permet
d’augmenter davantage encore la sécurité routière et, d’autre part, elle
aboutira à une utilisation optimale de l’infrastructure routière. Dans ce sens,
sa contribution en faveur de l’environnement est précieuse.
Les articles de la loi en référence à la conduite automatisée ont d’ores et déjà été discutés de manière controversée au sein de la commission des transports du Conseil national. La discussion animée s’est prolongée lors des débats tenus au cours de la session de printemps 2022 du Conseil national. Divers membres du Conseil, principalement la fraction des Verts suisses, se sont opposés au projet de loi en présentant diverses propositions de minorité. Sous prétexte d’un appel pour une meilleure sécurité routière et une mobilité respectueuse du climat, les revendications auraient pu mener à une véritable interdiction de la réflexion et de la technologie. Pourtant, pour garantir la sécurité routière et une mobilité aussi respectueuse que possible du climat à l’avenir, le développement technologique doit être accéléré. Pour ce faire, les bases législatives réglant l’utilisation de véhicules automatisés constitueront un pilier important.
Au sein de la commission des transports du Conseil national
déjà, l’ACS s’était engagé pour que cette partie de la loi révisée sur la
circulation routière puisse s’appuyer sur une majorité. Avant la session de
printemps, nous avons fait remettre aux parlementaires bourgeois une prise de
position dans ce sens. Nous sommes donc satisfaits qu’au final - et malgré la
discussion enflammée - les divers articles de loi traitant de la conduite
automatisée aient été adoptés par une nette majorité du Conseil.
Pour finir,
voici une autre bonne nouvelle : lors de la révision de la loi sur la
circulation routière, la levée de l'interdiction des courses circuit en Suisse,
vieille de plus de 60 ans, était également à l'ordre du jour. Il va de soi que
l’ACS s’était engagé en faveur de cette levée d’interdiction. D’une part, la
course automobile est ancrée dans l’ADN de notre club et, d’autre part, elle
constitue un pilier important du développement technologique de différents
systèmes de propulsion et d'automatisation. À notre grande satisfaction, la
majorité du Conseil national s’est prononcée pour la levée de l’interdiction
des courses sur circuit.
Vous pouvez
compter sur notre vigilance par rapport à ces deux thèmes. Au cours de la
prochaine consultation au Conseil des États, nous nous engagerons également
pour que ces dispositions de la loi révisée sur la circulation routière
trouvent une majorité auprès des membres du Conseil.